Paroles de Gethsemane et traduction

Paroles

Traduction

I wanted you to know, I’ve learned to live without it
And even though it’s colder now, I no longer feel surrounded
And you never listened to me, and that’s the thing I tell the others
You were my harlequin bride, I was your undercover lover, but no
You never saw me naked, you wouldn’t even touch me
Except if you were wasted
But you were trying your best, and that’s the thing I tell thе others
I was your robot companion, you were my favouritе colour, and, oh

I’m caught up on the person I tried to turn myself into for you
Someone who didn’t mind the push-pull parlour games
Someone who wasn’t always cryin’ on the journey back
Someone who didn’t feel the low blows either way
Thought I was waitin’ for you, when all along
It was you with the countdown kill switch
And it was me with the blindfold on

And I was trying my best, and that’s the thing I tell the mirror
I was in love with the thought that we were in love with each other

What might be good for your heart
Might not be good for my head
And what was there at the start
Might not be there in the end

Do you wanna hurt me?
Do you wanna hurt me?
‘Cause nobody hurts me better
Do you wanna hurt me?
Do you wanna hurt me?
‘Cause nobody hurts me better

Came in like a dream, put it down like a smoke
We used to be a team, now we let each other go
Your cigarette ash still clinging to my clothes
I don’t wanna stick around, I just wanna let you know
Came in like a dream, put it down like a smoke
We used to be a team, now we let each other go
Your cigarette ash still clinging to my clothes
I don’t wanna stick around, I just wanna let you know
Came in like a dream, put it down like a smoke
We used to be a team, now we let each other go
Your cigarette ash still clinging to my clothes
I don’t wanna stick around, I just wanna let you know
Came in like a dream, put it down like a smoke
We used to be a team, now we let each other go
Your cigarette ash still clinging to my clothes
I don’t wanna stick around

No one’s gonna save me from my memories
Nothing to lose, but I would’ve given anything
To get closer to you and all your enemies
I’ve got a few of my own
And this throne didn’t come with a gun, so I’ve got a different energy
I still see you when the lights get low
I still hear you when I’m on my own
The parasites in the nightmares calling my name like, « Please just let me go »
This one’s for you and your problems, your good day job
Your bad karma, what are you afraid of?
The same trauma, show me what you’re made of
‘Cause you talk about your constant pain like I ain’t got none
And I’ve learned to live beside it, and even though it’s over now
I will always be reminded (Reminded, reminded, reminded)

Je voulais que tu saches, j’ai appris à vivre sans ça
Et même si c’est plus froid maintenant, je ne me sens plus encerclé
Et tu ne m’as jamais écouté, et c’est ce que je dis aux autres
Tu étais ma mariée arlequin, j’étais ton amant secret, mais non
Tu ne m’as jamais vu nu, tu ne voulais même pas me toucher
Sauf si tu étais ivre
Mais tu faisais de ton mieux, et c’est ce que je dis aux autres
J’étais ton compagnon robot, tu étais ma couleur préférée, et, oh

Je suis accroché à la personne que j’ai essayé de devenir pour toi
Quelqu’un qui ne se souciait pas des jeux de salon de poussée et de traction
Quelqu’un qui n’était pas toujours en train de pleurer sur le chemin du retour
Quelqu’un qui ne ressentait pas les coups bas de toute façon
Je pensais que j’attendais pour toi, quand tout le long
C’était toi avec le bouton de mise à mort du compte à rebours
Et c’était moi avec le bandeau sur les yeux

Je faisais de mon mieux, et c’est ce que je dis au miroir
J’étais amoureux de l’idée que nous étions amoureux l’un de l’autre

Ce qui pourrait être bon pour ton cœur
Peut ne pas être bon pour ma tête
Et ce qui était là au début
Peut ne pas être là à la fin

Veux-tu me faire du mal ?
Veux-tu me faire du mal ?
Parce que personne ne me fait plus mal
Veux-tu me faire du mal ?
Veux-tu me faire du mal ?
Parce que personne ne me fait plus mal

Tu es arrivé comme un rêve, tu l’as éteint comme une fumée
On formait une équipe, maintenant on se laisse aller, ouais
La cendre de ta cigarette s’accroche encore à mes vêtements
Je ne veux pas rester, je veux juste que tu saches
Tu es arrivé comme un rêve, tu l’as éteint comme une fumée
On formait une équipe, maintenant on se laisse aller, ouais
La cendre de ta cigarette s’accroche encore à mes vêtements
Je ne veux pas rester, je veux juste que tu saches
Tu es arrivé comme un rêve, tu l’as éteint comme une fumée
On formait une équipe, maintenant on se laisse aller, ouais
La cendre de ta cigarette s’accroche encore à mes vêtements
Je ne veux pas rester, je veux juste que tu saches
Tu es arrivé comme un rêve, tu l’as éteint comme une fumée
On formait une équipe, maintenant on se laisse aller, ouais
La cendre de ta cigarette s’accroche encore à mes vêtements
Je ne veux pas rester

Personne ne va me sauver de mes souvenirs
Rien à perdre, mais j’aurais donné n’importe quoi
Pour me rapprocher de toi et de tous tes ennemis
J’en ai quelques-uns à moi et ça
Et ce trône n’est pas venu avec un pistolet, alors j’ai une énergie différente
Je te vois encore quand les lumières s’abaissent
Je t’entends encore quand je suis seul
Les parasites et les cauchemars appellent mon nom comme, « S’il te plaît, laisse-moi partir »
Celui-ci est pour toi et tes problèmes, ton bon travail de jour
Ton mauvais karma, de quoi as-tu peur ?
Le même traumatisme, montre-moi de quoi tu es fait
Parce que tu parles de ta douleur constante comme si je n’en avais pas
J’ai appris à vivre à côté de ça, et même si c’est fini maintenant
Je serai toujours rappelé (Rappelé, rappelé, rappelé)

Gethsemane – Les cendres de ce que nous étions

« Gethsemane » de Sleep Token, dans l’album Even In Arcadia, dépeint la fin d’une relation marquée par l’incompréhension, la distance physique et émotionnelle, et le déséquilibre des efforts investis. Le narrateur revisite les souvenirs, reconnaissant à la fois la douleur profonde et l’apprentissage personnel qui en découle. La chanson oscille entre nostalgie et détachement, entre la tentation de rester lié à ce passé et la volonté de s’en libérer.

Le titre même, Gethsemane, évoque le jardin biblique où Jésus a ressenti une solitude et une angoisse intenses avant sa crucifixion : ici, c’est une métaphore du moment où l’on affronte seul une épreuve décisive, une trahison ou un abandon.

1. L’illusion d’un amour réciproque

« I was in love with the thought that we were in love with each other » montre que le narrateur reconnaît qu’il aimait surtout l’idée de cette relation, et non sa réalité.
Cette lucidité tardive se retrouve dans « Thought I was waitin’ for you, when all along / It was you with the countdown kill switch » : l’autre préparait déjà la rupture pendant que lui espérait un avenir commun.

2. Le manque de connexion physique et émotionnelle

Les phrases « You never saw me naked, you wouldn’t even touch me / Except if you were wasted » illustrent une distance presque insurmontable. L’intimité n’existait que dans des moments artificiels, dépourvus de sincérité.
Le refrain « Do you wanna hurt me? / ‘Cause nobody hurts me better » traduit un mélange de provocation et de résignation : l’autre sait où frapper pour faire mal, et cette douleur est devenue presque familière.

3. La douleur persistante et les traces du passé

La métaphore de « Your cigarette ash still clinging to my clothes » symbolise les souvenirs qui s’accrochent malgré la séparation. Les cendres, tout comme la relation, sont les restes d’un feu qui s’est éteint.
« No one’s gonna save me from my memories » exprime la conscience que la guérison ne peut venir que de soi-même.

4. Le poids des blessures mutuelles

« This one’s for you and your problems, your good day job / Your bad karma… » dresse le portrait d’une personne engluée dans ses propres tourments, tout en insinuant que le narrateur porte également ses cicatrices : « The same trauma, show me what you’re made of ».
Ce parallèle souligne que si l’autre est centré sur sa douleur, il oublie que le narrateur a aussi ses combats internes.

5. L’acceptation et le détachement progressif

Le refrain final répète « I don’t wanna stick around, I just wanna let you know » comme un mantra : il ne s’agit plus de revenir en arrière, mais de fermer un chapitre.
Le fait de « learned to live without it » montre que la relation, bien que marquante, ne définit plus entièrement la personne qu’il est.

La chanson dépeint une rupture où le narrateur oscille entre blessures profondes et lucidité retrouvée. Elle capte l’essence d’un amour qui n’a jamais atteint son plein potentiel, où l’un donnait davantage qu’il ne recevait, et qui laisse derrière lui un mélange de regrets et de force nouvelle. Gethsemane est à la fois un adieu amer et une confession intime, un constat que certaines relations nous marquent au fer rouge mais finissent par nous apprendre à avancer.

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