| Paroles | Traduction |
The daylight recedes in unison, this room
Buries the hours like death, in motion
Nobody else can pull me out
The fields of elation, quiet and loamy
Your name is a sin I breathe, like oxygen
Caught in the careless arms of lust, again
Nobody else can pull me out
The fields of elation, quiet and loamy
And nobody else can pull me out
And the fields of elation, quiet and loamy
And nobody else can pull me out
And the fields of elation, quiet and loamy
I’m losing my faith in our lives apart
I’m losing my faith in our lives apart
I’m losing my faith in our lives apart
I’m losing my faith in our lives apart
La lumière du jour recule à l’unisson, cette pièce
Enterre les heures comme la mort, en mouvement
Personne d’autre ne peut me sortir
Les champs d’exaltation, calmes et limoneux
Ton nom est un péché que je respire, comme l’oxygène
Pris dans les bras insouciants de la luxure, encore une fois
Personne d’autre ne peut me sortir
Les champs d’exaltation, calmes et limoneux
Et personne d’autre ne peut me sortir
Et les champs d’exaltation, calmes et limoneux
Et personne d’autre ne peut me sortir
Et les champs d’exaltation, calmes et limoneux
Je perds ma foi en nos vies séparées
Je perds ma foi en nos vies séparées
Je perds ma foi en nos vies séparées
Je perds ma foi en nos vies séparées
L’extase et l’abîme : désir, solitude et perte dans Fields of Elation
Fields of Elation est le 3e morceau du premier EP de Sleep Token : One, sorti en 2016.
Une atmosphère à la fois éthérée et oppressante
Les images de la lumière du jour qui décroît « en unisson » et des heures « enterrement comme la mort en mouvement » créent une ambiance où le temps semble à la fois suspendu et implacable. Cela peut symboliser une forme de passage irréversible – chaque instant est à la fois porteur de beauté fugace et d’une perte inexorable. Ce contraste donne un sentiment d’effacement progressif de soi dans un environnement qui oscille entre exaltation et mélancolie.
Les « champs d’exaltation » comme métaphore d’un état d’ivresse
Les champs, ici décrits comme « quiet and loamy » (calmes et fertiles), peuvent représenter un territoire intérieur où naissent et se développent des émotions intenses. Ils sont à la fois nourriciers et envahissants, évoquant une sorte d’ivresse émotionnelle dans laquelle le désir se mêle à la douleur. Cet espace devient le cadre d’un rapport ambivalent à la tentation, attirant mais potentiellement destructeur.
La relation avec le désir et la culpabilité
La phrase « ton nom est un péché que je respire, comme l’oxygène » illustre de façon saisissante le paradoxe du désir : ce qui est vital, indispensable comme l’air, est pourtant marqué par la transgression. L’amour ou l’attraction y est teinté d’interdit, transformant le besoin en quelque chose de moralement ambigu et, peut-être, auto-destructeur. Cela renforce l’idée d’un attachement qui, bien qu’essentiel, est source de conflit intérieur.
La solitude et la perte de foi dans l’individualité
Les répétitions insistantes sur l’impossibilité pour quelqu’un d’autre de « tirer » le narrateur de cet état renvoient à une forme d’isolement auto-imposé. L’individu semble piégé dans sa manière de vivre le désir, incapable de trouver un refuge ou un autre point de vue qui pourrait le libérer. La répétition finale (« I’m losing my faith in our lives apart ») peut être vue comme la désillusion face à une dualité, où la quête d’union se heurte à la séparation, voire à la fragmentation de soi-même.
Dualité entre exaltation et désespoir
En somme, « Fields of Elation » exprime la tension permanente entre la recherche d’un état de grâce ou d’extase (l’exaltation) et le risque de sombrer dans un désespoir existentiel induit par la séparation, tant intérieure qu’extérieure. La musique de Sleep Token, en général, joue sur ces contrastes, faisant écho à des expériences émotionnelles intenses et souvent contradictoires. Le texte nous invite à considérer que l’ivresse du désir, tout en étant une source de vitalité, porte en elle les germes d’une perte inévitable de repères et de la foi en une vie partagée ou unifiée.
En définitive, la chanson peut être lue comme une méditation sur l’ambivalence de nos passions : elles peuvent nous élever vers des sommets de sensation tout en nous enfermant dans des cycles de solitude et de lutte interne. Cela reflète une condition humaine où l’extase et le sacrifice, la lumière et l’ombre, coexistent de manière indissociable.
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