| Paroles | Traduction |
Bury me inside this
Labyrinth bed
We can feel that time is
Dilated
We can spend the night in
Fascination
You can thread the needle
Time and time again
You turn the lights down
Come on and find out
You turn the lights down
Come on and find out
Something to confide in
Something to erase
Just look at where we’re lying
An invisible space
We can spend the night in
Fascination
You could thread the needle
Time and time again
You turn the lights down
Come on and find out
You turn the lights down
Come on and find out
Enterre-moi à l’intérieur de ça
Lit labyrinthe
Nous pouvons sentir que le temps est
Dilaté
Nous pouvons passer la nuit dans
La fascination
Tu pouvez enfiler l’aiguille
Encore et encore
Tu baisses les lumières
Viens et découvre
Tu baisses les lumières
Viens et découvre
Quelque chose à quoi se confier
Quelque chose à effacer
Regarde juste où nous sommes allongés
Un espace invisible
Nous pouvons passer la nuit dans
La fascination
Tu pourrais enfiler l’aiguille
Encore et encore
Tu baisses les lumières
Viens et découvre
Tu baisses les lumières
Viens et découvre
« Thread the Needle » – une traversée entre vulnérabilité et désir
La chanson Thread the Needle, du 1er EP de Sleep Token – One – parle d’intimité, de connexion, de mystère, et d’exploration émotionnelle et physique dans un espace à la fois concret et symbolique.
1. Un lit-labyrinthe : une métaphore du désir confus et profond
« Bury me inside this / Labyrinth bed »
Le lit est ici qualifié de labyrinthe, ce qui suggère un espace intime, mais aussi déroutant, où l’on peut se perdre. Le verbe bury me (enterre-moi) renforce l’idée de dissolution de soi dans l’autre — comme un abandon émotionnel ou charnel. Ce n’est pas qu’un lieu de repos ou de plaisir, c’est un dédale intérieur. Le labyrinthe pourrait aussi représenter la complexité des sentiments, voire du lien lui-même.
2. La dilatation du temps et la fascination : l’instant suspendu
« We can feel that time is / Dilated »
Ce vers donne une impression d’extase, comme si l’expérience vécue transcendait la linéarité du temps. Le moment est suspendu, intensément vécu. Cela évoque une forme d’échappatoire ou de parenthèse hors du réel.
« We can spend the night in / Fascination »
Le mot fascination suggère à la fois l’émerveillement, l’attirance magnétique et peut-être aussi une perte de contrôle. C’est un état où l’on se laisse happer, dans une relation où tout est à la fois magnétique et potentiellement dangereux — comme souvent dans les textes de Vessel.
3. Enfiler l’aiguille : répétition, soin, précision… et blessure
« You can thread the needle / Time and time again »
L’image de l’aiguille à enfiler est riche. Cela peut symboliser :
- un geste précis et délicat, qui demande de la concentration et de la maîtrise (comme la construction d’un lien émotionnel ou sexuel) ;
- un acte de réparation, comme si on recousait quelque chose de déchiré ;
- une douleur potentielle, puisque l’aiguille est aussi associée à la piqûre, la blessure.
La répétition « time and time again » insiste sur la nature cyclique, rituelle presque, de ce geste — comme si le lien était constamment à réajuster, ou que cette intimité était une forme de rituel consolateur.
4. L’espace invisible : un lieu psychique et secret
« Just look at where we’re lying / An invisible space »
On est ici dans une zone liminale, entre le visible et l’invisible, entre le rêve et la réalité. Cela peut faire penser à un lieu intérieur partagé, que seuls les deux protagonistes peuvent percevoir — un monde à part, intime, secret, peut-être aussi fragile.
5. Lumières tamisées et invitation à la découverte
« You turn the lights down / Come on and find out »
La lumière qui baisse est un geste à la fois romantique et protecteur, qui installe l’intimité. L’invitation « come on and find out » est ambiguë : elle peut être sexuelle, émotionnelle, ou spirituelle. Elle ouvre un appel à la découverte de l’autre, mais aussi à l’acceptation de ce qui pourrait surgir de cette exploration.
« Thread the Needle » parle d’un moment suspendu dans l’intimité, entre deux êtres cherchant à se comprendre, à se réparer, à se fondre l’un dans l’autre dans un espace où tout peut être dit, ou au contraire, tout peut rester secret. C’est un morceau tout en demi-teintes, à la fois doux, mystérieux et chargé de tension émotionnelle. Le thème du lien — fragile, précis, potentiellement blessant mais vital — traverse l’ensemble, porté par la métaphore de l’aiguille et du fil.
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