Paroles de Blood Sport et traduction

Paroles

Traduction

I wanna roll the numbers
I wanna feel my stars align again
Even if the earth breaks like burnt skin
And the heavens just won’t open up for me

Would you invite me in again?
Won’t you pay for your arrogance?
Won’t you show me your weakness?

I made loving you a blood sport
I made loving you a blood sport
I made loving you a blood sport
I can’t win
I made loving you a blood sport
I made loving you a blood sport
I made loving you a blood sport
I can’t win

So let’s play

And somewhere
Somewhere, the atoms stopped fusing
I’m still your favourite regret
You’re still my weapon of choosing

And out there
Stuck in a quantum pattern
Tangled with what I never said
You say it doesn’t matter

I wanna be forgiven
I wanna choke up chunks of my own sins
Even if the sky cracks in mourning
And the heavens just won’t open up for me

Would you invite me in again?
Let me pay for my arrogance?
Won’t you show me your weakness?

And somewhere (I made loving you a blood sport)
Somewhere, the atoms stopped fusing (I made loving you a blood sport)
I’m still your favourite regret (I made loving you a blood sport)
You’re still my weapon of choosing (I can’t win)

And out there (I made loving you a blood sport)
Stuck in a quantum pattern (I made loving you a blood sport)
Tangled with what I never said (I made loving you a blood sport)
You say it doesn’t matter

Je veux faire rouler les chiffres
Je veux ressentir mes étoiles s’aligner à nouveau
Même si la terre se brise comme une peau brûlée
Et les cieux ne s’ouvriront pas pour moi

M’inviteras tu à nouveau ?
Ne paieras-tu pas pour ton arrogance ?
Tu ne veux pas me montrer ta faiblesse ?

J’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire
J’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire
J’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire
Je ne peux pas gagner
J’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire
J’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire
J’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire
Je ne peux pas gagner

Alors jouons

Et quelque part
Quelque part les atomes ont cessé de fusionner (j’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire)
Je suis encore ton regret préféré
Tu es toujours mon arme de choix

Et là-bas
Coincé dans un modèle quantique
Emmêlé avec ce que je n’ai jamais dit
Tu dis que ça n’a pas d’importance

Je veux être pardonné
Je veux étouffer des morceaux de mes propres péchés
Même si le ciel se fissure le matin
Et les cieux ne s’ouvriront pas pour moi

M’inviteras tu à nouveau ?
Laisse-moi payer mon arrogance
Tu ne veux pas me montrer ta faiblesse ?

Et quelque part (j’ai fait de t’aimer un sport sanglant)
Quelque part les atomes ont cessé de fusionner (j’ai fait de t’aimer un sport sanguinaire)
Je suis encore ton regret préféré
Tu es toujours mon arme de choix

Et là-bas (j’ai fait de t’aimer un sport sanglant)
Coincé dans un modèle quantique (j’ai fait de t’aimer un sport sanglant)
Emmêlé avec ce que je n’ai jamais dit (j’ai fait de t’aimer un sport sanglant)
Tu dis que ça n’a pas d’importance

Blood Sport : l’amour comme champ de bataille intérieur

Blood Sport, de l’album Sundowning, est une lamentation amoureuse, douce et déchirante, où la tendresse et la violence coexistent. Le terme « blood sport » — littéralement un sport sanglant, comme la boxe ou la chasse — symbolise une relation devenue destructrice, où chaque interaction laisse des marques. Le narrateur, probablement Vessel, reconnaît avoir transformé l’amour en un affrontement où il ne peut pas gagner, comme si les règles étaient faussées dès le départ par les blessures, le silence, ou l’orgueil.

Il s’agit d’un amour inégal, épuisant, cyclique, où la communication est fracturée par des choses « jamais dites », et où les excuses arrivent trop tard. Pourtant, l’attachement perdure, car l’autre reste « l’arme de son choix », malgré tout.

Lutte pour la connexion

« Would you invite me in again? »
« Won’t you show me your weakness? »

Ces lignes expriment une volonté de réconciliation, de retour, de vulnérabilité partagée. Il y a ici un appel presque désespéré à briser les barrières : ouvrir la porte, montrer ses failles, c’est tendre la main dans une intimité sincère. Mais cette demande reste incertaine, comme si elle risquait de rester sans réponse.

L’amour devenu combat

« I made loving you a blood sport / I can’t win »

Cette phrase répétée est le cœur du morceau. Elle suggère :

une responsabilité personnelle : « I made » indique qu’il se reproche d’avoir corrompu ce lien.
une prise de conscience tardive : il sait désormais qu’il s’est battu là où il aurait dû aimer.
une défaite annoncée : « I can’t win » est un aveu de capitulation, ou une conscience de son impuissance.

On peut lire ici une forme d’auto-sabotage affectif, ou une addiction à la souffrance relationnelle.

Regret et pardon

« I wanna be forgiven »
« I’m still your favourite regret »

Le narrateur souhaite être absous, se purger de ses fautes, vomir ses péchés même si le ciel reste muet. L’image du « favourite regret » est forte : cela suggère qu’il est à la fois important et source de douleur pour l’autre, comme un souvenir qu’on n’arrive pas à effacer, qu’on chérit malgré tout.

Temporalité et physique quantique

« Somewhere, the atoms stopped fusing »
« Stuck in a quantum pattern »
« Tangled with what I never said »

Ces images font entrer une métaphysique du lien : il y a comme une rupture dans l’univers même, un désordre fondamental. Le lien amoureux est vu comme une structure atomique ou quantique, brisée, figée, ou coincée dans un cycle. Ce vocabulaire évoque :

l’incommunicabilité (ce qui n’a pas été dit reste « enchevêtré »)
l’immobilité émotionnelle (pattern répétitif)
une distance irrémédiable, spatiale ou temporelle.

Blood Sport évoque bien un amour transformé en conflit, traversé par la douleur, le regret, le besoin d’acceptation, mais aussi l’incapacité à sortir du cycle. Il s’agit aussi d’un morceau sur la culpabilité, sur le désir de réparation, et sur l’idée que certaines relations, même si elles sont profondes, deviennent trop douloureuses pour être vécues sereinement.

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