| Paroles | Traduction |
I am caught, tangled in
Wrapped and quartered
Tripping up and over
Time, lived again
For just a moment
Missing pieces find me
I sweat, and I ache for your eyes and the way you breathe
And I wake, say your name
And I wake, say your name
You are more than warm belief
Melting skywards
More than silence broken
I’m whole again
For just a moment
‘Til the morning comes
And I wake, say your name
And I wake, saying your name
Oh, she said you’d better believe it
I said you don’t know
Oh, you said you’d better be there
I said you don’t even know
Time, lived again
For just a moment
Missing pieces find me
And I’m whole again
For just a moment
Missing pieces find me
Time, lived again
For just a moment
Missing pieces find me
And I’m whole again
Whole again
Whole again
Je suis pris, empêtré dans
Emballé et coupé en quartiers
Trébucher et tomber
Le temps, revécu
Juste pour un instant
Les pièces manquantes me trouvent
Je transpire et j’ai mal à cause de tes
yeux et de ta façon de respirer.
Et je me réveille, je dis ton nom
Et je me réveille, je dis ton nom
Tu es plus qu’une croyance chaleureuse
Fondre vers le ciel
Plus que le silence brisé
Je suis à nouveau entier
Juste pour un instant
Jusqu’à ce que le matin vienne
Et je me réveille, je dis ton nom
Et je me réveille en disant ton nom
Oh, elle a dit que tu ferais mieux de le croire
J’ai dit que tu ne savais pas
Oh, tu as dit que tu ferais mieux d’être là
J’ai dit que tu ne savais même pas
Le temps, revécu
Juste pour un instant
Les pièces manquantes me trouvent
Et je suis à nouveau entier
Juste pour un instant
Les pièces manquantes me trouvent
Le temps, revécu
Juste pour un instant
Les pièces manquantes me trouvent
Et je suis à nouveau entier
À nouveau entier
À nouveau entier
Calcutta ou l’obsession comme mémoire vive
Calcutta est le premier morceau de l’EP Two de Sleep Token, sorti en 2017.
Le souvenir d’un amour obsessionnel, voire spectral
“And I wake, say your name”
“I sweat, and I ache for your eyes and the way you breathe”
Ces vers évoquent une présence intérieure quasi fantasmatique. La personne évoquée semble hanter le narrateur dans ses rêves et réveils, comme une obsession ou une empreinte indélébile. Ce n’est plus seulement de la nostalgie : c’est une fixation douloureuse et viscérale. Le souvenir semble si intense qu’il s’impose même au corps, à travers la sueur et la douleur.
Une quête identitaire à travers l’autre
“Missing pieces find me”
“I’m whole again / For just a moment”
Cette relation (ou ce souvenir) semble être l’un des rares moments où le narrateur se sent complet. L’autre fonctionne alors comme un miroir ou un catalyseur d’identité, suggérant que ce n’est qu’au contact de l’autre que je me reconnais moi-même. Il ne s’agit pas forcément d’un amour sain, mais d’une forme de dépendance à l’autre pour exister.
Cela renvoie à une idée très fréquente chez Sleep Token : la complétude éphémère par la fusion avec l’autre, presque mystique, suivie d’un retour brutal à la séparation et au manque.
La temporalité cyclique et douloureuse du deuil
“Time, lived again / For just a moment”
Ici, le temps n’est pas linéaire. Il boucle, revient, force à revivre sans cesse le même moment fugace, à la fois magnifique et douloureux. On peut lire ça comme une évocation du deuil, ou du traumatisme amoureux. Chaque nuit, ou chaque pensée, ramène le narrateur à ce fragment de bonheur passé, à cette fraction d’éternité.
Une tension entre foi, désillusion et vérité indicible
“Oh, she said you’d better believe it / I said you don’t know”
“You are more than warm belief”
La croyance — qu’elle soit spirituelle ou émotionnelle — est remise en question. Ce passage peut marquer une fracture dans la relation : l’autre parle avec certitude (“tu ferais mieux d’y croire”), mais le narrateur oppose un refus ou une lucidité douloureuse. Il ne s’agit pas d’un rejet, mais d’un impossible à croire, d’un fossé entre les promesses et la réalité.
Thèmes principaux selon cette lecture
- Amour obsessionnel et post-traumatique
- Identité fracturée, complétude par l’autre
- Temporalité cyclique du deuil ou du souvenir
- Spiritualité déçue ou incomplète
« Calcutta » évoque, dans cette lecture, une forme d’amour hanté et irréversible, un souvenir brûlant qui revient en boucle, et dans lequel le narrateur tente de se retrouver. La chanson oscille entre extase et ruine, entre fusion salvatrice et solitude écrasante, dans la lignée émotionnelle de morceaux comme Atlantic ou Sugar.
Si tu le souhaites, je peux aussi proposer un petit texte de présentation pour cette chanson sur ton site, ou encore l’intégrer dans ton analyse globale du lore émotionnel de Sleep Token.
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